Petit tour en Ecosse

Arrivée en Ecosse

Notre premier spot dodo en Ecosse nous réserve une surprise : nous sommes sur un parking de départ de randonnée, on profite du soleil et du calme des lieux. C’est un spot comme on les aime. Soudain, un  homme se ramène, un bouquet de fleurs à la main et nous l’offre. On hésite un peu entre le “oh c’est chouette et original” et le “oh, fuyons ce psychopathe” pour être honnêtes. Il nous explique qu’il a voulu faire une surprise à sa femme en arrivant tout droit de Londres mais que malheureusement, elle est partie pour le weekend et il se retrouve donc avec le bouquet sur les bras. Nous l’acceptons, sans savoir vraiment où le mettre dans Obivan. On avait pas vraiment prévu de fleurs donc pas de vase et surtout, pas vraiment de place. Donc le lendemain, nous décidons de donner le bouquet à un petit couple que nous croisons sur le parking.

Loch Lomond

Ensuite, nous passons aux choses sérieuses avec une petite rando pour avoir une belle vue du Loch Lomond. C’est un peu l’autoroute (vive le weekend) mais la vue au sommet en vaut le détour.

La rando de la malchance

Le lendemain nous décidons de suivre un chemin près de notre spot dodo. On utilise l’application Maps.me qui nous donne un trajet de 8/9km , qui longe une rivière , monte un peu, redescend vers un lac puis vers notre parking à nouveau. La météo est ok et nous nous mettons en route avec entrain. Il faut reconnaître que le début de notre balade est prometteur : le soleil est présent, cela ne monte pas trop fort ou trop vite. On arrive au lac, très agréable. Il n’a personne avec nous, ce qui nous change de la veille. Il nous est plus dur de trouver le sentier à partir de là donc nous suivons les indications de l’application. Et c’est là que cela devient un peu moins fun : le terrain est complètement détrempé. Il nous est difficile d’avancer. Nous finissons par retrouver le chemin mais pour nous apercevoir qu’avec les nombreuses journées de pluie, ce chemin ressemble plus à un ruisseau boueux qu’à une voie pédestre.  Nous n’avons pas le choix et continuons d’avancer (tout en râlant pour ma part car je déteste la boue). Après ce qui nous semble être interminable, nous arrivons dans un champ de fougères et devons passer à travers (là aussi, je râle, les fougères sont plus grandes que moi et j’ai l’impression de me faire avaler toute crue par la végétation). Oui, je sais, je râle beaucoup ;). Nous retombons sur un terrain détrempé et cette fois-ci, nos chaussures de rando prennent l’eau pour de bon. Mais le meilleur reste pour la fin : nous arrivons à un petit pont supposé nous ramener sur la route vers notre parking de départ et boom: le pont est fermé. Nous essayons donc de longer la rivière mais arrivons sur un terrain privé avec un panneau qui en résumé, nous indique que des chiens étaient prêts à nous accueillir si nous franchissons le portail. Nous ne comptons pas faire la rando en sens inverse, cela fait presque 4h que nous sommes parties, nous sommes fatiguées et trempées. Donc nous prenons la seule solution qui s’offre à nous sur le moment : nous prenons le pont interdit (avec une pointe d’inquiétude, je dois l’avouer mais nous n’avons pas trop le choix). Une fois le pont suspendu traversé (même pas peur), il nous faut descendre en escaladant la barrière, sinon, ce ne serait pas drole. On s’en sort sans trop de dégats (Mary se blesse un peu à l’épaule en me réceptionnant moi et mes jambes trop courtes). Cela est pour le moment notre pire rando !

Heureusement pour nous, nous avons réservé un adorable Bed et Breakfast pour le soir et nous avons donc droit à une douche bien méritée.

Glencoe et Fort William

Sur la route vers le B&B, nous passons au niveau de Glencoe et ses paysages magnifiques. Je vous laisse admirer. Les couleurs sont magnifiques.

Le lendemain, nous trouvons une laverie pour lancer une machine car oui, la vie pratique nous rattrape régulièrement sur notre route : “Mary, il te reste combien de culottes? car moi je crois que je n’en ai plus qu’une donc cela devient urgent”.

Puis nous décidons de nous poser près d’un château en ruines à proximité pour lire, essayer d’avancer sur le blog ou sur instagram. En parlant d’Instagram, Mary me montre une story d’autres vanlifeurs qui sont en Ecosse et qui ont vu le Poudlard Express. Je lui dis que c’est possible pour nous aussi mais pour faire la photo de la mort qui tue, il faut être à un endroit précis et à une heure précise car il ne passe que 2 fois dans la journée. On décide de ne pas se presser pour cela et de ne pas faire de détour. Ce n’est qu’une photo après tout. On voit d’autres vanlifeurs qui l’ont vu également à Fort William.
Mary : dis-moi , Jenn, Fort William c’est loin d’ici?
Jenn : pas du tout, on y est en fait!
M : Et là, c’est une voie ferrée sur le pont, non?
J : Oui mais tu ne crois quand même pas que…?
TchouTchou! Tchou Tchou
M : Non mais t’entends le train qui arrive?
Et là voilà qui court avec son téléphone à la main pour se diriger vers la voie ferrée et que voit-on au bout de quelques secondes? Le Poudlard Express évidemment! Alors ok, on n’a pas la photo de la mort qui tue mais on a réussi à se poser par hasard au bon endroit et au bon moment pour l’apercevoir donc cela nous fait une jolie histoire à raconter.

Loch Ness et Urquart Castle

Nous ne pouvions pas venir jusqu’ici et ne pas venir rendre visite au fameux monstre du Loch Ness. Nous l’avons cherché et attendu, mais en vain. Cela nous a quand même offert une belle promenade par une matinée ensoleillée dans le château d’Urquart.

 

Cruden Bay

Après avoir emprunté la route des whiskys et aperçu de très nombreuses distilleries, nous nous rendons dans la partie de Cruden Bay pour visiter New Slains Castle. Ce sont des ruines en bordure de falaise. Et malgré le ciel gris, on peut facilement imaginer la beauté des lieux avant qu’ils soient laissés à l’abandon.

Après un dodo au bord de la mer, nous partons faire une jolie balade aux Bullers of Muchan, réserve naturelle d’oiseaux en bordure de falaise.

Glamis Castle

Bon, les châteaux en ruine, c’est bien mais les châteaux comme dans les contes de fées, c’est bien aussi. Nous réservons donc nos billets pour visiter Glamis Castle et ses jardins.

Et Mary a enfin pu voir de près et prendre en photo les fameuses vaches à poil long des Highlands :

Dunottar Castle

Alors, ok, c’est un château en ruine mais cela reste un classique et pas besoin d’acheter de billets pour l’admirer, il est possible de s’approcher de la falaise pour en faire des photos, ce qui est pratique pour nous et notre budget limité.

Edimbourg

Edimbourg est certainement une très belle ville et nous aurions aimé avoir plus de temps pour en profiter mais la météo en a décidé autrement. Si la première journée nous a permis de faire un tour du centre-ville historique, la deuxième aura été écourtée par la pluie diluvienne.

En tout cas la ville nous a beaucoup plu.

Et cela m’a permis de revoir Cathy, Aila et Finlay, la famille pour laquelle j’avais été une au-pair en Australie. Ils nous ont accueillies à bras ouverts et c’est avec regret que nous avons du reprendre la route.

Melrose

L’abbaye de Melrose est très connue et elle est malheureusement fermée à notre arrivée. Et il y a des arbres qui nous bouchent la vue. Mais on ne se laisse pas abattre. Mary monte sur une petite murette pendant que je tiens ses affaires et que je me mets derrière elle pour l’aider au cas où elle glisserait. Mais pas de catastrophe ce jour là et la photo est top :).

On trouve un joli jardin accolé aux ruines et on prend le temps de s’y balader malgré les quelques gouttes qui pointent le bout de leur nez.

Kelso

Pour beaucoup, Kelso est l’un des plus jolis villages d’Ecosse. Pour nous, je crois que cela sera le souvenir de ma plus belle gamelle. Je crois que Mary en rigole encore rien que d’y penser.
Pour changer, le temps est pluvieux et il y a donc de nombreuses flaques. Nous nous dirigeons vers les ruines de l’Abbaye qui sont accessibles gratuitement. Je vois une voiture arriver dans la rue et, ne voulant pas être arrosée par ladite voiture qui pourrait rouler dans les grosses flaques, j’accélère le mouvement en trottinant plutôt gaiement. Et là, mon pied droit se pose sur une partie qui, apparemment, était méga glissante et je le vois remonter dans les airs. Le pied gauche le rejoint. Je n’ai donc plus aucun appui et c’est avec un manque d’élégance certain que je m’écrase lamentablement sur le trottoir, le cul en premier. J’imagine que Mary pourrait décrire la scène sous autre angle mais c’est comme cela que je l’ai vécu. Après avoir vérifié que je n’ai rien de cassé ( il y a des antécédents de fracture en tombant d’un trottoir de mon côté), elle est prise d’un fou-rire monumental qui ne s’arrêtera que longtemps après. Je ne sais pas si c’est mon égo ou mon postérieur qui a le plus mal dans tout cela. Plus de peur que de mal en tout cas car je n’ai finalement que quelques bleus qui me feront souffrir pendant quelques jours.