Notre projet de Road Trip vu par Jenn

Notre super projet qui déchire tout : faire un tour d’Europe en van aménagé pendant 8 mois.

Comment en est-on arrivées là? Voici quelques explications…

Un premier voyage ensemble

On se connait depuis quelques mois et on a toutes les deux besoin de vacances. On regarde chacune de notre côté pour une destination soleil hors vacances scolaires parce que des vacances, c’est quand même mieux quand il n’y a pas d’enfants autour (j’entends déjà les bouhhh des parents indignés même si on sait que certains protestent juste pour la forme et pensent exactement la même chose ) . Finalement, on se dit que ça serait bien de partir ensemble, à condition de se laisser de l’espace.

On se décide pour une semaine au Cap Vert, aucune de nous n’y a jamais été. Tout se passe comme sur des roulettes : même rythme, envie de faire les mêmes choses, cela nous permet de passer une semaine relax et fun (“Où est la clé ? Sors, sors”… non, non, vous ne rêvez pas, c’est bien une private joke basée sur Fort Boyard).

Mais concrètement, le projet, comment cela a commencé ?

Une bière à l’érable à la main, des rêves plein la tête, on parle de voyager, comme on parle de tout et de rien. Mary mentionne le woofing pour voyager à moindre frais tout en s’imprégnant de la culture locale. J’approuve, car si je n’en ai moi-même jamais fait, j’adhère complètement au concept. Je lui parle de l’Australie, elle me parle de sa croisière dans les îles Grenadine. On rêve à de nouvelles destinations.

A ce stade, ce n’est qu’une idée dans nos têtes, rien de concret, juste une envie.

L’envie de bouger est toujours là

Les mois passent et l’envie de bouger me reprend : partir sur les routes à nouveau avec ma Clio (si, si, je vous assure qu’elle peut, elle m’a déjà emmenée jusqu’en Ecosse et elle a adoré) , du matériel de camping et un sac à dos. J’en ai envie depuis un moment. Mais la réalité me rattrape vite : il y a beaucoup de boulot, il faut le budget. J’envisage aussi de me lancer en tant que Digital Nomad pour bosser tout en étant sur la route. C’est le gros avantage de mon boulot, je n’ai besoin que d’un PC, un téléphone et une connexion internet. Mais je ne suis pas encore décidée à être à mon compte et il faudrait quand même que je trouve des clients, ce qui n’est pas si facile. Peut-être que je ne suis pas prête. Envie de m’installer en Italie (malgré mon niveau d’italien qui laisse fortement à désirer). Je n’arrive pas à me décider mais j’ai la bougeotte.

Donc je fais des petits voyages en attendant : weekend à Londres, semaine à Barcelone.

Le projet avance un peu

Mary a déjà posé une année sabbatique pour voyager en Europe. Elle a décidé d’aménager un van. Son projet me plait. En rigolant, elle me propose de l’accompagner et je lui réponds de ne pas trop me tenter car je suis totalement capable de tout lâcher pour repartir sur les routes (on sait tous que c’est vrai, me proposer de voyager, c’est comme me proposer une pizza, je ne sais pas dire non, j’en suis tout bonnement incapable).

J’aborde le sujet avec mes parents : mon père m’annonce mort de rire que si ça devait se faire, je serais meilleure en bouffing, qu’en woofing. Merci Papa !

La décision

Je finis par me rendre compte que la vie à Poitiers, ce n’est pas pour moi et je décide donc d’annoncer mon départ du boulot. A partir de là, je n’ai plus qu’à me décider de ce que je veux réellement faire. L’Europe me tente beaucoup. Et plus j’en parle avec Mary, plus on se rend compte que nos projets se recoupent. On se décide alors à partir ensemble. On se met d’accord sur un budget, sur un modèle de van à acheter et on lance nos recherches. On finit par trouver Obivan (baptisé comme cela par Mary qui a eu une illumination : non, nous ne sommes pas des fans de Star Wars mais oui, c’est le nom parfait).

On s’est vite rendues compte que l’aménagement, c’était pas mon truc. C’est donc Mary qui a pris en main la partie sur le van, pendant que j’avançais sur la préparation de l’itinéraire et la logistique.

Comme quoi, d’une bière à l’érable à un road trip, il n’y a qu’un (petit) pas 🙂